Une sirène à Paris
Mathias Malzieu, Belgique, France, 2020o
Crooner au cœur brisé, Gaspard s’était juré de ne plus retomber amoureux. Quant à Lula, jolie sirène, elle n’a que le chant pour se défendre des hommes, en faisant s’emballer leur cœur jusqu’à l’explosion. Lorsque la Seine en crue vient déposer Lula au pied du Flowerburger, la péniche-cabaret où chante Gaspard, c’est un mini-tsunami qui va bouleverser leur existence. Lui, l’homme qui a souffert d’avoir trop aimé, et elle, la créature qui n’a jamais connu l’amour, vont apprendre à se connaître. Et à chanter d’une même voix.
Ce conte niché dans un Paris de carte postale peine à être autre chose que le prolongement platement illustratif d’une œuvre musicale. En donnant corps et chair aux personnages issus de l’imaginaire fantasque du musicien, Une sirène à Paris dévoile les limites d’une logique de déclinaison dont la matière finit par s’étioler plutôt que de s’enrichir.
Marilou DuponchelLe deuxième long-métrage de Mathias Malzieu, chanteur de Dionysos, est plein de fantaisie et de charme
Catherine Balle